La Charge Mentale des Femmes
La « charge mentale », le syndrome des femmes épuisées « d’avoir à penser à tout »…
Clairement, depuis quelques semaines, j’entends énormément parler de charge mentale autour de moi, amies, télé, magazines…
Mais de quoi s’agit-il au juste ?
Travail, enfants, maison , prise de décisions, planification, organisation, dans le couple, ce qu’on appelle la « charge mentale » du foyer pèse encore le plus souvent sur les femmes. Mais ces dernières ont aussi du mal à déléguer…
Si le partage des tâches gagne du terrain, il semblerait que la responsabilité et l’organisation pèsent toujours sur les épaules des femmes : c’est ce qu’on appelle la “charge mentale”.
Penser, prévoir, organiser, assurer le bon fonctionnement du foyer : si le partage des tâches est de plus en plus présent au sein des foyers, il semblerait que la notion d’égalité des partenaires soit encore très floue. En cause, un syndrome mis en lumière (et en images) par la dessinatrice Emma et qui toucherait une très large majorité de femmes : la “charge mentale”.
DR-Emma
Partagées plus de 130 000 fois sur Facebook depuis sa publication, les planches de la BD “Fallait demander” (re)lancent le débat sur cette question de responsabilité dans la gestion d’un foyer et donc par extension de l’égalité entre l’homme et la femme dans la vie d’un couple (hétérosexuel).
Que représente la “charge mentale” ?
“Quand le partenaire attend de sa compagne qu’elle lui demande de faire les choses c’est qu’il la voit comme ‘la responsable en titre’ du travail domestique”, détaille la dessinatrice dans sa bande dessinée. “C’est donc à elle de savoir ce qu’il faut faire, et quand il faut le faire». De fait, l’homme se pose en simple exécutant des tâches commandées, prévues et pensées par sa compagne : c’est ce qu’on appelle la charge mentale.
Théorisée par la chercheuse Nicole Brais de l’Université Laval de Québec, ce “réflexe” toucherait aujourd’hui de (très) nombreux couples. Par définition donc, la charge mentale représente « ce travail de gestion, d’organisation et de planification qui est à la fois intangible, incontournable et constant, et qui a pour objectif la satisfaction des besoins de chacun et la bonne marche de la résidence”, explique-t-elle.
DR-Emma
En d’autres termes, si les hommes sont volontaires pour participer au bon fonctionnement du foyer et de la vie de famille, très peu prennent des initiatives quant aux tâches à accomplir.
Le syndrome du “il fallait demander”
Evidemment, c’est un sujet compliqué : il n’est pas rare qu’en faisant remarquer cette inégalité à son partenaire, celui-ci tombe des nues en arguant qu’il participe activement au bon fonctionnement du foyer. Oui, mais le ferait-il de lui même ou faut-il (forcément) que vous lui demandiez ? C’est là qu’est l’impact insidieux de cette “charge mentale”.
DR-Emma
Génératrice de stress et d’inégalités, la charge mentale conduit une femme à prendre en mains toute l’organisation du foyer et à infantiliser son compagnon. Celui-ci ne se rend compte de rien et continue à se reposer sur les épaules de sa partenaire.
Ce syndrome pourrait bien expliquer les derniers chiffres de l’Insee : “parmi les personnes ayant au moins un enfant mineur, les femmes passent en moyenne 1h34 quotidiennement à s’occuper des enfants (contre 43 minutes pour les hommes) et consacrent 3h13 aux tâches ménagères (contre 1h12)”.
Comment alléger la “charge mentale” ?
Une question reste entière : comment alléger l’impact au quotidien (et ainsi rendre le partage des tâches véritablement effectif) ?
Si une BD ne peut décemment pas tout régler, c’est un bon point de départ : partagez les planches publiées par Emma à votre entourage et/ou directement à votre compagnon pour être certaine qu’il a conscience de cette réalité.
Seconde étape (soufflée également par Emma) : lâchez du lest. Pour cela, il faut répartir de fait certaines tâches qui incombent ainsi toujours à l’un des deux partenaires, et revoir à la hausse sa propre tolérance au bazar.
DR-Emma
Un bon début pour faire évoluer les mentalités.
cliquez sur l’icône « F » en haut du dessin …
Lire la BD d’Emma sur la charge mentale >
Spéciale dédicace à mon Amie Karine sans qui cet article n’aurait pas vu le jour !
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